Post-Mortem#2


Le principe du post-mortem est peu usité en matière de livre alors qu’il est beaucoup pour les jeux vidéo. Venant du milieu gaming et rôliste, le post-mortem est le moyen de se poser, de prendre du recul et de réfléchir sur ce qui a été fait. Dans le cas d’un livre, ce sera un peu différent. Je parlerais plus de la genèse du projet jusqu’à la sortie officielle du livre. Je me dois d’ailleurs de remercier une nouvelle fois Sebastien Tissandier qui, le premier, est tombé sous le charme de mon livre et a voulu l’éditer.

Le nom du roman

Au départ, le projet se nommait La rose et le sable, un nom bien plus poétique que le désert rouge. À ce moment, ce n’était qu’une vague idée, un lieu (le désert) et la volonté de faire des histoires qui se suffisent à elle-mêmes, car avant de travailler sur ce roman, j’ai déjà écrit deux tomes d’une série de fantasy en trois tomes. Mais, il s’avère que les éditeurs sont frileux d’éditer des séries assez conséquentes pour un auteur non connu, ce qui peut se comprendre. C’est la raison pour laquelle je me suis lancé dans ce projet.

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De fils en aiguille, comme on dit, en travaillant sur l’histoire et notamment le personnage principal, le titre est devenu La rose, la poudre et l’épée. On garde toujours l’idée de rose, de fleur et de douceur contrastés par la poudre et l’épée qui préfigure déjà un peu le côté steampunk et les armes que porte Jak dans la version finale.

À mesure que l’écriture du livre avançait, j’ai pensé le nommer La vallée verte ou La boussole de Gerason. Mais après réflexion, il m’est apparu que ces titres avaient plus une fonction de sous-titre que de titre. C’est pourquoi, j’ai décidé d’un titre plus générique qui donne une simple indication du lieu de l’histoire sans en dévoiler les tenant et aboutissement ni la quête sous-jacente.

Il se trouve que Le désert rouge est aussi le titre de deux films, ce que j’ai appris bien trop tard. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose ? Je n’ai pas la réponse. Il s’agit de deux médias différents donc en ajoutant à une recherche le terme « livre », il n’y a pas de raison de rater le coche. Le référencement du livre est par contre moins facile puisque les deux films sont plus connus. Est-ce que je regrette mon choix de titre ? Absolument pas. Je le trouve adapté et c’est le principal.

L’écriture

L’écriture (et même la lecture) nécessite du temps et dans une société toujours plus oppressante et fondée sur la vitesse, où l’info se digère aussi vite qu’elle apparaît, s’aménager du temps est peut-être un luxe.

Quand j’ai commencé l’écriture du Désert rouge, j’avais du temps devant moi et ce n’était pas un luxe, mais une obligation, tout simplement parce que j’étais sans emploi (mais aussi du coup sans ressources). J’ai posé les premiers mots en avril 2015 au moment NanoWrimo Camp. Je trouvais que c’était exactement ce qu’il me fallait pour rester motivé avec l’objectif d’atteindre 45 000 mots en un mois.

Honnêtement, je ne les ai pas atteints. Mais 43 000 est un score honorable, et ce n’est pas faute d’avoir écrit pendant quatre heures par jours environ. À la fin du mois, mon squelette tenait debout, mais il manquait le plus dur, la tête, ou plutôt la fin. Il m’a fallu quatre mois pour parvenir à écrire les 10 000 mots restants et ensuite quatre mois à peu près pour corriger et peaufiner, pour habiller ce squelette.

La diffusion

Au début du mois de janvier, j’ai découvert le site Wattpad et j’ai décidé de poster sur le site un chapitre par semaine. L’idée était simple et je pensais (un peu benoîtement, j’avoue) que le fait de poster chaque semaine un chapitre allait me permettre de trouver des lecteurs facilement en créant un rendez-vous quotidien qui fidélise. Bien mal m’en a pris. L’illusion s’est estompée et la réalité est tombée comme un couperet. Il n’y a quasiment aucune lecture et de mon roman en l’espace de deux mois. Une centaine de vues, deux commentaires plus tard, je me suis rendu à l’évidence que mon roman n’intéressait personne.

Déçu, forcément, j’ai décidé d’envoyer le texte à des maisons d’édition et, sachant que l’attente est de six mois pour les maisons d’édition, je suis passé à autre chose tout en songeant à l’auto-édition. Puis, il s’avère que Sebastien Tissandier, nouveau directeur de collection de Steampunk pour les éditions L’ivre-book, est tombé par hasard sur ma page Wattpad et mon livre au cours du mois de juin. C’est lui qui m’a contacté pour que je lui envoie le manuscrit. Pour l’anecdote, j’avais envoyé le livre au mois de janvier, mais il y a eu un changement de directeur entre temps avec changement d’adresse mail, ce qui fait que mon livre n’avait pas été lu.

Je lui envoie le manuscrit. Deux jours plus tard, je reçois l’appel qui vous noue la gorge quand c’est la première fois, celui qui vous annonce qu’il veut publier votre roman. Quatre mois plus tard, après relecture, correction et création d’une belle couverture grâce à Vael Cat, le désert rouge est passé d’un simple fichier odt sur mon PC à un ebook estampillé L’ivre-book et référencé dans toutes les librairies en lignes.

Les thèmes abordés

J’avais un professeur de français qui considérait que dans la littérature il n’y avait que trois thèmes abordés : La vie, la mort et l’amour. Je suis d’accord avec cette affirmation, néanmoins je vais quand même en distinguer plusieurs.

Parmi les thèmes abordés, on retrouve les conflits enfant/parents, la vengeance, l’amour, l’ambition et le pouvoir. Des thèmes sommes toutes assez classique pour un roman de pirates et de steampunk. Je préfère ne pas m’attarder plus sur les thèmes abordés pour ne pas dévoiler certains passages clefs de l’intrigue au travers des relations entre les différents personnages.

Toujours est-il si vous aimé les histoires de pirates, le steampunk, l’aventure ou tout à la fois, vous devriez aimé (je l’espère) ce roman.

Conclusion

Je conclus ce post-mortem en répétant qu’un roman prend du temps, non seulement à écrire mais à peaufiner car personne n’écrit parfaitement du premier coup. Je remercie ceux qui ont rendu possible ce roman et en remerciant d’avance ceux qui prennent le temps de poster des commentaires sur les boutiques en lignes, ça aide énormément en termes de publicité.

Un commentaire sur “Post-Mortem#2

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